Lycée Michelet

Lycée Professionnel – Nantes

Pays de la Loire
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Le projet savoir-être

Le projet savoir-être a été proposé à vingt élèves de la 3e prépa-pro B de septembre à janvier 2014. A partir de septembre et pendant cinq semaines ces jeunes ont participé à un atelier conduit par Morgane Nectoux, comédienne en co-animation avec moi-même leur professeure d’histoire-géographie.
Ce projet pédagogique, essentiellement oral, avait pour objectif la progression de l’écoute, de la concentration, le respect de soi-même et de l’autre pour permettre l’acquisition des savoirs et savoirs -faire. Ainsi, ce projet s’appuyait sur les compétences du socle commun comme en français avec la capacité à s’exprimer à l’oral.

La première séance a permis de faire le constat que dans la vie de tous les jours le manque de savoir-être est source de conflits. Ainsi, l’attitude que j’adopte est fondamentale: mon agressivité et ma colère peuvent favoriser chez mon interlocuteur de l’agressivité et de la colèr

Et pour sortir du conflit, il est nécessaire d’adopter une attitude positive afin de trouver un compromis, un terrain d’entente. Je peux faire un pas, être «force de proposition» tout comme mon interlocuteur afin de trouver une solution qui respecte tous les participants à ce conflit.C’est la solution «gagnant / gagnant».

La semaine suivante, le travail a porté sur la prise de conscience du panel des états émotionnels possibles. Chacun a pu s’exprimer et nous avons identifiées:

5 émotions majeures et les attitudes

qui sont liées

Colère: conflit, insatisfaction

Peur : appréhension, inquiétude, menace, panique

Joie: désir (anticipation positive), motivation créativité

Tristesse: perte replis sur soi

Dégoût: confusion avec l’expression couramment employée par les élèves «j’suis dégouté!»

Pour quelques jeunes, la colère est un moyen d’avoir confiance en soi, «la peur c’est bien car cela provoque de l’adrénaline, cela permet de se dépasser comme Superman».

Conserver cette adrénaline en laissant la colère: une solution? LE SPORT!
De plus, cette activité induit une meilleure concentration et donc une meilleure écoute.

La séance s’est achevée sous une forme ludique, avec parfois un peu de peur, car chacune des personnes a été prise en photo mimant une émotion.

Comment peuvent s’exprimer nos émotions? C’est à l’aide de la technique du«remue méninges»
que nous avons interrogé chacun sur Qu’est ce que la communication pour vous?
Ainsi, à l’aide d’exercices théâtraux filmés, les jeunes ont pris conscience que notre corps, notre regard, nos mimiques parlent de nous. Y être attentif permet le respect des personnes avec qui nous sommes en relation.
Il est important d’en avoir conscience pour s’adapter aux différentes situations et à notre interlocuteur. Par exemple, pour une demande de stage en entreprise ou pour l’oral d’histoire des arts.
C’est une séance riche car avant l’atelier savoir-être, les élèves n’avaient pas conscience de ce qu’était la communication non verbale.
Enfin, nous avons abordé la communication verbale.
Il s’agissait de s’adapter à une situation, à un espace de parole accordée, de faire preuve de patience afin pour certains de gérer la frustration de ne pouvoir s’exprimer comme bon leur semble.
Qu’il est difficile pour certains de se concentrer! Et encore plus de refaire un exercice avec comme objectif de l’améliorer, c’est-à-dire d’être capable d’identifier et de se confronter à ses erreurs, d’en prendre conscience et de mettre en place une stratégie, de faire un effort dans le but de réussir afin de dépasser l’échec.
Lors de cette quatrième séance, les élèves ont pratiqué une séance de relaxation qui favorise l’écoute. Une fois l’étonnement passé le travail a commencé … pas toujours évident.

Chacun peut s’y essayerà l’aide du diaporama !

Pour clore cet atelier co-animé avec Morgane Nectoux, les élèves ont pratiqué des exercices d’improvisation sur l’argumentation et la persuasion. Nous avons constaté une meilleure qualité de l’écoute. Certains ont appliqué la culture du compromis, cela a fonctionné pour leur réussite. A eux de s’en souvenir quand ils se retrouveront dans une situation de blocage.
Notre atelier s’est achevé avec le sourire puisque nous avons visionné le montage vidéo réalisé par Morgane. Ce moment a permis de faire un récapitulatif de nos attentes lors des exercices.
Pas toujours agréable de se voir à l’écran!

Impressions

«Je suis très satisfaite de ces cinq séances. Je trouve que le travail a été très constructif et que nous avons réussi à proposer toutes les notions que nous souhaitions.»

Morgane

Et j’ajoute:

Comme toujours dans l’enseignement, nous semons des graines qui germeront …ou pas!

Comment mettre en valeur nos émotions? Le projet s’est poursuivi et enrichi avec la venue de Marie Elissery professeure d’arts plastiques. Il s’agissait de se réapproprier le travail effectué précédemment et le transcrire sous une autre forme et de permettre son affichage dans leur salle de cours.
La base de travail fut pour le groupe A la reprise d’éléments de la séance 2 où la classe avait précisé les attitudes qui accompagnent nos cinq émotions majeures. Pour le groupe B, ce sont les cinq objectifs de l’équipe pédagogique qui devaient être illustrés dans une œuvre.
La consigne fut de travailler pendant deux heures à la manière de … Keith Haring. En effet, un travail avait été effectué en cours d’art plastiques sur cet artiste américain. Après avoir rappelé ensemble les caractéristiques plastiques de son travail.

Anne OILLIC

Professeure de lettres-histoire

Et voici le résultat!